Félicitations à notre direction des ressources humaines...
Le seul côté positif de cette condamnation désormais étalée au grand jour dans tous les médias réside dans le fait que nos dirigeants prendront (peut-être) enfin conscience que les partenaires sociaux existent, qu'ils exercent leur contre-pouvoir et que nous sommes en France dans un état de droit.
Les lois s'appliquent aussi à la Grande Distribution du fait qu'elles ont été négociées puis votées par notre représentation nationale.
Mais on ne peut que regretter, en tant que salarié, de voir notre entreprise encore une fois citée en termes négatifs. Dans un contexte économique où l'image compte au moins autant que les actes, les dommages collatéraux de cette misérable affaire risquent de se répercuter à notre clientèle. Et cela peut être plus grave encore.
Et que penser également de la force d'attirance de Carrefour sur le marché de l'emploi ? Quelle image donnons-nous aux demandeurs d'emploi potentiellement "efficaces" ? Qui aura envie de faire éventuellement carrière dans notre groupe ?
Il s'agit içi d'une opération programmée de nivellement des salaires par le bas et donc d'un processus de destruction du pouvoir d'attirance de Carrefour.
Malheureusement c'est aussi le cas pour les jeunes cadres du groupe.
Néanmoins, gardons à l'esprit que ce genre de comportement "voyou" n'est pas l'exclusivité du groupe Carrefour. D'autres enseignes ne sont pas plus irréprochables. La seule différence consiste à observer que les partenaires sociaux y sont malheureusement absents et combattus. Par souci de transparence et d'équité, il faut le souligner. Le secteur de la Grande Distribution est encore à l'âge du "Far West". Oeuvrons ensemble pour qu'il réalise sa mutation.
Le jour où les salariés (les cadres notamment) comprendront l'importance de se syndiquer, le dialogue social gagnera en qualité et surtout en efficacité. Être syndiqué n'est pas une approche négative...au contraire. C'est une volonté d'être acteur et non spectateur. C'est agir et non subir. C'est participer à l'évolution de l'entreprise et non l'observer passivement comme les vaches regardent passer les trains. A bon entendeur...salut !
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