Evincé le 18 Novembre par le conseil d’administration de Carrefour, le sort de José-Luis Duran était en réalité scellé depuis le début de son mandat à la tête de l'exécutif du groupe, fin juillet (voir les précédents articles de Juillet publiés sur le site...il y a rarement de fumée sans feu).
Afin d’assurer la transition avec son successeur, José Luis Duran ne partira toutefois qu’en janvier.
Début août, le Financial Times affirmait déjà qu’un cabinet de chasseur de têtes avait été chargé de lui trouver un successeur, bien que la direction se soit alors empressée de démentir.
Sa promotion de l’été 2008 à la faveur du changement de gouvernance s’apparentait en fait à une rétrogradation. Il n’était même plus invité à la table du conseil, alors qu’il avait été trois ans durant le président du directoire. On savait donc qu’il était condamné. Bernard Arnault et Colony avaient dès le départ pour projet de lui trouver un remplaçant. En l’occurrence, il s’agit de Lars Oloffson, 56 ans, un dirigeant de Nestlé en charge du développement stratégique et du marketing.
Il est plus expérimenté que José Luis Duran, il vient de l’extérieur, c’est-à-dire hors sérail (mais Daniel Bernard l'était aussi), tout en connaissant bien la France puisqu’il a piloté Nestlé France pendant quatre ans et il apporte son regard de fournisseur. Autant d’atouts qui ont convaincu Bernard Arnault et Colony de ne pas le laisser filer. Homme de l’industrie, espèrons que notre futur PDG rassure les équipes de Carrefour qui pouvaient craindre de voir (encore...) arriver un financier bon teint. Peut-être le commerce reprendra-t'il ses droits dans l'entreprise. Peut-être est-ce la fin des "comptables au pouvoir" chez Carrefour. Néanmoins, la prudence reste de mise au regard des objectifs plutôt flous de Blue Capital et si l'on considère aussi que Nestlé n'est pas réputé comme étant une entreprise "sociale". En effet, "chat échaudé craint l'eau froide", donc l'urgence commande de voir, observer et attendre.
Début août, le Financial Times affirmait déjà qu’un cabinet de chasseur de têtes avait été chargé de lui trouver un successeur, bien que la direction se soit alors empressée de démentir.
Sa promotion de l’été 2008 à la faveur du changement de gouvernance s’apparentait en fait à une rétrogradation. Il n’était même plus invité à la table du conseil, alors qu’il avait été trois ans durant le président du directoire. On savait donc qu’il était condamné. Bernard Arnault et Colony avaient dès le départ pour projet de lui trouver un remplaçant. En l’occurrence, il s’agit de Lars Oloffson, 56 ans, un dirigeant de Nestlé en charge du développement stratégique et du marketing.
Il est plus expérimenté que José Luis Duran, il vient de l’extérieur, c’est-à-dire hors sérail (mais Daniel Bernard l'était aussi), tout en connaissant bien la France puisqu’il a piloté Nestlé France pendant quatre ans et il apporte son regard de fournisseur. Autant d’atouts qui ont convaincu Bernard Arnault et Colony de ne pas le laisser filer. Homme de l’industrie, espèrons que notre futur PDG rassure les équipes de Carrefour qui pouvaient craindre de voir (encore...) arriver un financier bon teint. Peut-être le commerce reprendra-t'il ses droits dans l'entreprise. Peut-être est-ce la fin des "comptables au pouvoir" chez Carrefour. Néanmoins, la prudence reste de mise au regard des objectifs plutôt flous de Blue Capital et si l'on considère aussi que Nestlé n'est pas réputé comme étant une entreprise "sociale". En effet, "chat échaudé craint l'eau froide", donc l'urgence commande de voir, observer et attendre.
Tout changement mérite d'être accueilli par un crédit positif, mais sans jamais signer de chèque en blanc.
Si les actionnaires attendent de meilleurs résultats, les salariés aussi. Mais pas seulement, les conditions de travail et bien sûr les conditions salariales devront être au rendez-vous pour que l'entreprise, notamment en France, retrouve tout son potentiel endormi depuis des années à force de démotivation. Que Carrefour se remette en ordre de marche, nous sommes des milliers à l'espérer. L'espoir fait vivre, dit-on, à condition qu'il ne soit pas déçu.