Lars Olofsson, a visité la Chine fin octobre avec Christine Lagarde, la ministre de l'Economie
Ce fut surtout l'occasion pour lui de faire une tournée des magasins, et de montrer à quel point la Chine est indispensable au groupe. Une source d'inspiration, même, comme dans cet hypermarché de Shuangjing, au sud de Pékin. Au rayon cosmétique, une dizaine de maquilleuses ont installé leur atelier au milieu de l'allée et reçoivent les clientes du magasin. «L'hypermarché doit sans arrêt surprendre le client, relève Lars Olofsson. Le maquillage en rayon est un plus offert au client. C'est une très bonne idée, facilement exportable.»
Il n'y a pas qu'au rayon maquillage que l'hypermarché chinois apporte des solutions concrètes aux problèmes du groupe. Les équipes d'Eric Legros, PDG de Carrefour Chine depuis 2005, ont réduit les stocks de 7 jours. Alors qu'en France leur niveau culmine à 37 jours, ils n'atteignent que 22 jours en Chine. Au premier coup d'oeil, la solution paraît évidente. L'opération, baptisée «Top-3», consiste à transférer une partie des cartons des réserves en haut des rayonnages. Si le procédé n'est pas très esthétique, il présente d'énormes avantages. D'abord, il permet de gagner de l'espace dans les réserves, facilement réexploitables en surface commerciale.
Ensuite, il offre aux chefs de rayon une meilleure visibilité de leurs niveaux de stocks. Enfin, il évite aux équipes de perdre du temps entre les rayons et des entrepôts parfois éloignés de plusieurs centaines de mètres. «Et diminuer les stocks de Carrefour dans le monde de sept jours, c'est 1,5 milliard d'euros de cash-flow de gagné», calcule Lars Olofsson, qui indique qu'il vient d'engager un test en Europe.